Les anciens auditeurs du CHESD accompagnés par le Collège des Hautes Etudes de Stratégie et de Défense ont organisé une conférence sur le thème « QUEL APPORT DES FEMMES AUDITRICES POUR LA PACIFICATION DE L’EST DE LA RDC » le jeudi 28 mars 2024 dans l’amphithéâtre Tshanzu.

Le Directeur Général du CHESD, GenMaj MUBIAYI MAMBA Augustin a ouvert ce salon de réflexion en encourageant les femmes présentes, en particulier les femmes auditrices à entièrement à la recherche des stratégies et solutions adéquates pour résoudre la situation de guerre à l’est de la RDC : « L’importance c’est ce que la femme donne ; pour que la femme donne cela elle doit d’abord se reconnaître, se dire je suis et je dois agir. Tout ce que vous avez appris ici, ce que je dois vous demander, c’est maintenant le temps d’agir » a-t-il conclure

Une conférence de plus des deux heures, de 10h à 14h, trois brillantes femmes et intervenantes prolongées dans la connaissance de leurs thématiques, ont chacune exposé et éclairé une salle de plus de 150 participants.

La première intervenante, Le Commissaire Supérieur Principal de la Police SHAUMBA Judith a exposé sur la vue panoramique de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, identification du rôle à jouer des Femmes Auditrices pour un apport significatif à la restauration de la paix où elle a mis l’accent sur le rôle crucial que la femme doit jouer dans la situation sécuritaire de l'Est de la RDC, en vue de trouver une solution adéquate pour restaurer la paix. En poursuivant son intervention, elle a souligné quelques lignes empêchant la femme à participer à la situation sécuritaire à l’Est du pays entre autres : la situation économique, sociale, institutionnelle et juridique.

La deuxième intervenante, L’avocate de Profession, OMOKOKO Adine d’or, a développé l’apport des ONG/ASBL pour une implication effective de la femme dans le processus d’éradication de la crise à l’Est de la RDC. Lors de son exposé, l’intervenante a montré les grandes difficultés majeures que les ONG rencontrent qui les handicapent dans la lutte pour le maintien et la restauration de la paix à l’Est : l'absence d'une véritable solidarité féminine au sein des ONG/ASBL ; L’instrumentalisation des ONG/ASBL ; La faible représentation des Femmes dans les ONG ; ainsi que l'absence de coordination entre les ONG Féminines. 

Empêchée, la Ministre du Genre, Famille et Enfant, Mireille MASANGU, s’est faite représenter par sa conseillère qui a boosté les femmes sur la prise de conscience sociale et la lutte de la femme dans la société. Dans sa conclusion, la représentante a fait savoir aux auditrices que ce genre d’initiative porte main forte non seulement à la société mais aussi à toutes les femmes congolaises.

Ensuite, Madame Marie-Louise EKPOLI a fait le résumé des recommandations qui ont été formulées par les intervenantes, à savoir :

- Assurer la protection des civils contre toutes formes de violences, des abus et des violations des droits de l’homme.

- Favoriser la réconciliation et la cohésion sociale : c’est-à-dire encourager le dialogue et la médiation entre les différentes communautés.

- assurer l’accès à l’éducation aux services de santé pour tous, en particulier pour les populations les plus vulnérables comme les femmes et les enfants.

- Renforcer le mécanisme des soutiens psycho-social

- Encourager la participation des femmes et jeunes pour leur implication active dans les processus de paix et de reconstruction post-conflit.

- Promouvoir le respect des droits de l’homme

- Investir dans la reconstruction et le développement des infrastructures :

- Promouvoir l’agriculture et le secteur agro-alimentaire : pour améliorer la sécurité alimentaire, créer des emplois et réduire la dépendance aux importations alimentaires dans les zones en conflit

- Encourager l’investissement privé et soutenir les petites et moyens entreprises pour aider à créer les emplois, à stimuler la croissance économique et réduire la pauvreté dans les régions touchées par les conflits 

- Promouvoir le dialogue et la coopération entre les différents acteurs politiques économiques, et sociaux, en vue de trouver la solution aux tensions ;

- -Améliorer la productivité économique et favoriser l’innovation ;

- -Veiller à ce que toutes les couches de la société aient accès aux opportunités économiques, sociales et politiques ;

- -Lutter contre les discriminations ; ce qui contribuent à renforcer la cohésion sociale et à réduire les tensions.

- Relever le niveau de l’engagement de la femme congolaise tant dans le mouvement féminin que dans le secteur humanitaire ;

A travers cette conférence une caisse de solidarité a été levée pour la population de l’Est, et une photo de clôture a sanctionnée la fin du mois de la femme.